Possession territoriale des Savoie
De 1730 à 1945 après J.-C.
Suite à l’acte notarié de Paris, le Roi, Sa Majesté Vittorio Amedeo de Savoie, donna mission de prendre possession de Seborga.
Toute une légion de l’armée de Savoie se rend dans les territoires de Seborga.
Lorsque les Savoie prisent possession, avec une « ample liberté de destination », pour justifier l’emploi d’une légion, qui pouvait garantir un hypothétique conflit avec les Génois, comme le prévoyait l’acte de vente de l’avocat Francesco Lea, délégué royal de la Maison de Savoie, la somme restante de 132.000 lires de monnaie savoyarde, aurait dû parvenir aux
Pères de Lérins pour être transférée à la République de Gênes, comme l’avait ordonné le Souverain Pontife Benoît XIII et son délégué pour le paiement des dettes contractées par les moines auparavant.
Même en sachant que ce solde n’aurait jamais atteint ni même avait été régularisé, depuis la République de Gênes, qui avait exercé d’innombrables pressions sur le Saint-Siège pour obtenir l’autorisation de vendre l’ancienne Principauté de Seborga, la famille de Savoie a pris possession de Seborga en accord avec les moines en même temps que la signature de l’acte notarié à Paris le 30 janvier 1729.
Une prise de possession effective est organisée, les consuls et les representant de Seborga et tous les sujets séborgiens prêtant serment, en présence de la garnison de Savoie.
Les moines de Lérins ont quitté le territoire de l’Abbaye de la Principauté de Seborga en 1730.
Grâce à cette acquisition, les Savoie ont poursuivi leur occupation, onsidérée comme illégitime par les Génois.
Plusieurs broches sont conservées aux Archives d’Etat de Turin, mais elles ne prouvent pas le paiement effectif des dettes, par le biais du solde de 132.000 lires de la monnaie de Savoie à la République de Gênes, en raison de l’absence du reçu enregistré.
Il résulte d’un acte établi et transcrit par Charles Franchi, archiviste du Roi, le 10 août 1797, qu’une garantie de paiement que l’avocat Francesco Lea a remise au père Benoît le jour de la vente d’une somme égale à 186 000 lires de monnaie de Savoie.
Cette garantie devait prendre effet si le solde des 132 000 lires de l’argent de la Savoie n’était pas versé.
Aucune information sur cette garantie de paiement à restituer au moment de l’occupation effective du territoire par les Savoie de l’ancienne
Principauté de l’Abbaye de Seborga ne semble avoir réellement existé, et elle n’est pas non plus mentionnée dans l’acte de vente original. Il est donc légitime de supposer que le Roi de Sardaigne l’a fait rédiger afin d’éviter de nouveaux litiges avec la République de Gênes, transférant ainsi la responsabilité aux Pères de Lérins.
La République de Gênes, ignorant manifestement la situation que les Savoie avait créée grâce à la complicité des moines de Lérins, à l’assentiment tacite de l’Archevêque d’Embrun et probablement aussi à cause du désintérêt du Souverain Pontife, a fait pression sur le Saint-Siège après l’acte pour qu’il expulse les Savoie de Seborga.
Suite à de nombreuses sollicitations, le pape Benoît XIV fut contraint en 1748 de régulariser l’occupation de la Savoie en émettant une bulle papale (Bulla Pontificalis) qui sanctionnait le protectorat de la Savoie à Seborga. Ce document est présumé être conservé dans les Archives Secrètes du Saint-Siège (source Père Antonio Allaria Olivieri).
Une preuve évidente de cette affirmation est visible chaque jour à Seborga, dans la statue érigée par les séborgiens au Roi Umbert I er, datée du 20 septembre 1920, dans laquelle est inscrite la citation textuelle : Seborga aux siècles fidèles à la dynastie des protecteurs.
La soi-disant Principauté de l’Abbaye de Seborga a été annexée aux dominions des Savoie le 30 janvier 1729, mais ceux-ci n’avaient pas le droit de porter le titre de Prince, qui ne pouvait être pris que par un religieux ; pour cette raison, la statue érigée le 20 septembre 1929 montre ladite citation: “Seborga”…et non, par exemple: “ les sujets de la Principauté de Seborga”….
Seborga a été administrée par les Savoie jusqu’en 1946 et après l’avènement de la République, elle est en fait annexée à l’État italien.
C’est pourquoi aujourd’hui, Seborga est un territoire italien et personne peut porter le Prince de Seborga a ecception d’un réligieux.